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Emergency appeal to UNESCO to exclude Israel from its membership

UNESCO, a specialized agency of the United Nations,has as its stated goal to "contribute to peace and security by promotingcollaboration among nations through education, science, and culture in order tofurther universal respect for justice, for the rule of law and for the humanrights and the fundamental freedoms" proclaimed in the UN Charter. UNESCO, theUnited Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, ispolitically accountable to the international community.  Whenschools under the UN flag are targeted, when children are targeted, when awhole population is systematically deprived of food and water, sanitation andelectricity, UNRWA, UNICEF and UNESCO, are not to be content with protest; theyshould live up to their responsibility by taking action. Below are appeals to UNESCOto fulfill its role in the maintenance of justice through cultural preservationand respect by a) revoking Israel'smembership in UNESCO, and b) joining the cultural and academic boycott of Israel.

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Un vote de petits blancs
Les "petits blancs", comme on les appelle souvent avec mépris, sont les soutiers de la colonisation. Situés au bas de l'échelle des colonisateurs, ils sont d'autant plus solidaires de la colonisation qu'ils savent qu'il y a plus bas qu'eux, les colonisés. Ils pensent ainsi partager les bénéfices de la colonisation.
Un vote de petits blancs

Par Rudolf Bkouche

Les"petits blancs", comme on les appelle souvent avec mépris, sont lessoutiers de la colonisation. Situés au bas de l'échelle descolonisateurs, ils sont d'autant plus solidaires de la colonisationqu'ils savent qu'il y a plus bas qu'eux, les colonisés. Ils pensentainsi partager les bénéfices de la colonisation.


Ainsi ont fonctionné les colonies de peuplement, ainsi fonctionne Israël même si les conditions en sont différentes.


Israël n'est pas un Etat colonial classique au sens où il n'est pasl'émanation d'une métropole. Mouvement de conquête bien plus quemouvement colonial, le sionisme avait pour objectif moins d'exploiterles indigènes de la terre conquise que de les expulser. Mais il luifallait, pour assurer sa politique le soutien des puissancesimpérialistes ce qui l'a conduit à s'allier à celles-ci, la GrandeBretagne d'abord, les Etats-Unis aujourd'hui.


Mouvement nationaliste plus que mouvement colonial, il lui fallaitconquérir "son" peuple, c'est-à-dire les Juifs. Né en réaction àl'antisémitisme européen, le mouvement sioniste su aussi profiter decet antisémitisme pour apparaître, après le grand massacre du milieu duXXème siècle, comme le seul recours contre l'antisémitisme, et fairecroire que l'Etat d'Israël issu de la conquête de la Palestine était lerefuge pour les Juifs. La partie était d'autant plus facile que laplupart des opposants au sionisme, juifs orthodoxes ou juifsrévolutionnaires, communistes ou bundistes, avaient disparu dans legénocide. Le sionisme s'imposait ainsi comme la seule expression juivedans le monde.


L'Etat d'Israël pouvait alors regrouper en son sein la grande majoritédes survivants du génocide, transformant ainsi les parias de l'Europeen un peuple conquérant. Et cela était d'autant plus facile que lejeune Etat bénéficiait du soutien de l'Occident, URSS comprise, mêlantla culpabilité européenne devant les conséquences de l'antisémitisme etles intérêts géopolitiques des puissances.
Les parias de l'Europe se retrouvaient ainsi les petits soldats del'impérialisme, le bastion avancé de la civilisation face à labarbarie, pour reprendre une expression de Herzl ; ce qui n'étaitpeut-être qu'un argument de circonstance pour obtenir le soutien despuissances coloniales est devenu aujourd'hui l'un des points forts dusoutien de l'Occident à Israël. Il est moins question, pour l'Occident,de soutenir un Etat étranger que de soutenir une part de lui-même et larécente décision de "rehaussement" prise par l'Union Européenne nousrappelle que pour celle-ci l'Etat d'Israël fait partie de l'Europe.Cette décision qui renforce les accords d'association antérieurs marquel'entrée officieuse d'Israël dans l'Union Européenne.

Le résultat des dernières élections israéliennes marque unecontinuité politique, moins dans la répartition des voix selon lesdifférents partis que dans la volonté de continuer de tenir à distanceles Palestiniens, de continuer l'occupation et la colonisation etd'assurer l'hégémonie israélienne sur la terre palestinienne. Quelledifférence, en ce qui concerne les Palestiniens, entre un partitravailliste classé à gauche, un parti dit centriste et un parti dit dedroite ? Ils ont tous contribué à renforcer l'hégémonie israélienne,ils ont tous contribué à renforcer la colonisation, ils ont touscontribué à refuser toute possibilité d'une solution reconnaissant lesdroits des Palestiniens. Ils n'ont su qu'exaspérer le sentimentd'insécurité des Israéliens pour mieux l'utiliser pour mener à bienleur politique.

Qu'importe alors qui sera premier ministre, cela relève de la luttede clans entre les divers partis israéliens, mais cela ne changera pasla politique. Pour le comprendre il suffit de regarder l'histoire desdivers processus de paix qui se sont déroulés ces dernières années. Uninvariant marque ces divers processus, la poursuite de la colonisationde la terre. On pouvait expliquer, publiquement, que ces processus,pour aboutir à un règlement général, exigeaient, sinon le démantèlementdes colonies, du moins l'arrêt de leur extension, la colonisationcontinuait au nom d'une croissance démographique proclamée naturelle.Et les Palestiniens voyaient se rétrécir de jour en jour le territoiredont ils disposaient.

Il faut alors comprendre que cette politique ne relève pas d'undébat politique entre les partis. Elle est inscrite dans l'idéologiequi a conduit à la création de l'Etat d'Israël en Palestine. Cet Etatest né de la volonté de conquérir la terre palestinienne et d'enexpulser les habitants. La seule paix possible, pour les leaders dumouvement sioniste, ne peut venir que de l'acceptation pas leshabitants de la Palestine des diktats israéliens.
La proposition d'Arafat acceptant le principe de deux Etats,l'israélien et le palestinien, proclamée en 1988, si elle marquaitl'acceptation du fait accompli, était inacceptable pour l'Etat d'Israëlqui n'y a jamais répondu, y compris lors des Accords d'Oslo. Et lapoursuite de la colonisation montrait combien le droit des Palestiniensne comptait pas pour les gouvernements israéliens, quelle que soit leurcouleur politique.


L'Etat d'Israël est en guerre depuis sa création, guerre au nom de sasécurité, ce maître-mot qui définit la politique israélienne. Et celasonne d'autant plus fort qu'il n'est pas seulement question de lasécurité d'un Etat, mais de la sécurité des Juifs du monde. Car cetteguerre permanente ne se contente pas de développer un chauvinismeisraélien, elle conduit à un chauvinisme juif qui tend à s'imposer àtous les juifs du monde. La question n'est plus de transformer lapopulation d'Israël en "petits blancs" au sens que nous avons ditci-dessus, elle est de transformer l'ensemble de la population juivedans le monde en "petits blancs" solidaires de la politiqueisraélienne. Cette solidarité proclamée par les officines sionistes quesont devenues trop souvent des organisations se proclamant lesreprésentants des communautés juives dans le monde, permet de renforcerl'équation "juif = sioniste" et ainsi un sentiment de solidarité entrel'ensemble des Juifs et la politique israélienne, d'autant que cettevolonté d'israélisation des Juifs est acceptée par les souteneursd'Israël.


C'est le sens de la politique israélienne, c'est aussi le sens d'unvote d'enfermement des Israéliens qui ont choisi, quel que soit leparti pour lequel ils ont voté, la continuité d'une politiquecriminelle.

Rudolf Bkouche,
membre de l'UJFP et du mouvement IJAN
( 23 février 2009 )

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