Les plans de paix et le refus isra

IJAN  France : une certaine lecture de l’actualite

 

                                au Proche Orient



Après la premièreIntifada et compte tenu de la nécessité pour les Etats-Unis d'avoir le soutiendes Etats arabes lors de la première guerre du Golfe, Israël va accepterd'ouvrir des processus de négociations avec les Palestiniens, mais cesprocessus doivent satisfaire les conditions rappelées ci-dessus.

 

D'abord laconférence de Madrid où les Palestiniens ne sont acceptés que comme membres dela délégation jordanienne. Ensuite les Accords d'Oslo qui vont apparaître commela première ouverture vers la paix, mais de quoi s'agit-il ? Loin d'être lareconnaissance de deux Etats, l'israélien et le palestinien, tel que leproposait Arafat au Congrès National Palestinien de 1988 à Alger, les Accordsd'Oslo marquaient la reconnaissance de l'Etat d'Israël par les Palestiniens etla reconnaissance de l'OLP comme interlocuteur d'Israël comme le montre lacorrespondance échangée par Arafat et Rabin à la veille de la mascarade deWashington. En outre ces Accords posaient de nombreuses contraintes pour lesPalestiniens tout en laissant libres les Israéliens. Peu après se mettait enplace l'Autorité Palestinienne et la division du territoire palestinien(Cisjordanie et Gaza) en trois zones, l'une sous l'autorité de l'AP, la secondepartagée entre Israël et l'AP, la sécurité étant assurée par Israël, latroisième restant sous l'autorité israélienne. La solution définitive devaitavoir lieu dans les cinq ans, soit en 1998. On sait ce qu'il en est advenu. Passeulement l'assassinat de Rabin, mais la progressive remise en cause desAccords jusqu'à la rencontre de Camp David de 2000 qui marquait leur échec. Pourcomprendre la situation, il faut prendre en compte le fait que la colonisationcontinuait, y compris lorsque Rabin était Premier Ministre, il faut aussiprendre en compte le fait que le contrôle économique israélien sur leterritoire palestinien a augmenté ce qui a entraîné une dégradation économiquedes Palestiniens. Enfin ce fut la réunion de Camp David, mal préparée, mais ilest vrai que l'objectif était soit d'amener Arafat à accepter les exigencesisraéliennes, soit de renvoyer la responsabilité d'un échec à Arafat, ce quifut fait.

 

La situation nepouvait que se tendre, les Palestiniens ne voyant aucune issue à l'occupation. Cefut la visite de Sharon sur l'Esplanade des Mosquées qui allait déclencher laseconde Intifada, visite préparée avec le soutien de la machinepolitico-militaire israélienne puisque Sharon était encadré par millepoliciers. La conférence de Taba qui a suivi, juste avant les électionsisraéliennes remportées pas Sharon, n'était qu'une façon de montrerl'impossibilité de discuter avec les Palestiniens.

 

Pour legouvernement israélien, les Palestiniens redevenaient l'ennemi à abattre etl'occupation se durcissait. Arafat, enfermé dans la Muqata, était somméd'arrêter l'Intifada, et l'armée se livrait à la destruction systématique dutissu social palestinien. Pendant ce temps, la colonisation se poursuivait,grignotant de plus en plus de territoire palestinien.

 

Cela n'empêchaitpas la "communauté internationale" de jouer à la paix en inventant unnouveau processus, la Feuillede Route, animée par les Etats-Unis, l'Union Européenne, la Russie et l'ONU, un nouveauprocessus qui devait aboutir à la mise en place d'un Etat palestinien en 2005. Maisles conditions étaient toujours les mêmes. Les Palestiniens, au nom de lasécurité, devaient mettre fin à la résistance contre l'occupation, propositioninsupportable alors que la répression se renforçait. En contrepartie, l'Etatd'Israël devait geler la colonisation, ce qu'il ne fit à aucun moment sachantque les responsables de laFeuille de Route ne lui en tiendraient pas rigueur. Donc riende neuf, l'occupation continuait et la solution restait un objectif lointain.

 

C'est dans cecontexte que le Premier Ministre israélien lança une vieille idée, le retraitisraélien de Gaza. L'idée est ancienne, Rabin y pensait déjà devant la chargeque représentait l'occupation de Gaza. Toute la question était de faire passerce retrait pour un pas en avant vers
la paix, ce que sut faire Sharon. Ilsavait en outre que les quelques opposants ne seraient que des faire-valoir, cequi fut le cas, sans oublier l'image internationale des soldats expulsant avechumanité les colons récalcitrants. Mais le bénéfice n'était pas que médiatique.Tant que des colons vivaient à Gaza, il était difficile de casserl'infrastructure, une fois les colons partis, la destruction systématique deGaza devenait possible.

 

Gaza estaujourd'hui un territoire encerclé, à l'Est la mer que contrôle les Israéliens,au Nord et à l'Ouest la frontière israélienne, au Sud, la frontière égyptienneaussi fermée que l'israélienne. Israël peut ainsi soumettre Gaza et seshabitants à un siège permanent.

 

Cela n'empêchepas les comparses de laFeuille de Route de relancer le processus, ainsi fut laconférence d'Annapolis qui décidait que l'Etat de Palestine verrait le jour àla fin de l'année 2008. Un an après, que s'est-il passé ? Le blocus de Gazacontinue et en Cisjordanie la colonisation continue.

 

Mais que seraitun Etat palestinien ? LaCisjordanie est découpée en morceaux, d'abord le Mur quiempiète sur le territoire palestinien comme pour mieux marquer ce qui doitrevenir à Israël, ensuite les colonies reliées par des routes interdites auxPalestiniens qui séparent des petits morceaux de territoires palestiniens,enfin la vallée du Jourdain qui reste un endroit stratégique pour Israël etd'où les Palestiniens sont peu à peu chassés. Sans oublier la divisionCisjordanie-Gaza, liée à la rupture FATAH-HAMAS.

 

C'est alors quel'on reparle d'un ancien plan de paix proposé par le roi d'Arabie Saoudite en2002. Les Etats arabes sont prêts à faire la paix avec Israël à condition quecelui-ci se retire que la ligne verte, la frontière d'avant la guerre de 1967. C'est reprendre laproposition de Yasser Arafat de 1988 qu'Israël n'a jamais voulu prendre enconsidération. Vingt ans après, ce plan a-t-il encore un sens ? Cela devraitcommencer par l'évacuation des territoires occupés en 1967 et par conséquent ledémantèlement des colonies de Cisjordanie (environ 500.000 habitants). Mais cequi aurait pu être accepté il y a vingt ans par les Palestiniens est-il encoreacceptable aujourd'hui, on n'y parle pas du retour des réfugiés. Mahmoud Abbas,qui semble n'avoir rien compris, ouvre aujourd'hui une grande opérationpublicitaire, faire connaître, par des placards de publicité dans la presseisraélienne, le plan saoudien ; comme si la négociation était une affaire depublicité. Peut-être un processus de plus !  

 

Depuis qu'il aété élu président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas a joué lescompromis avec les Israéliens, s'imaginant que cela lui permettrait de gagnerquelques avantages pour les Palestiniens. Jusqu'à aujourd'hui, il n'a rienobtenu et ne semble pas avoir compris qu'un compromis n'est acceptable que s'ilrapporte aux deux parties. Les Israéliens n'ont rien cédé et continuent àgrignoter le terrain par l'extension des colonies. Dans ces conditions quesignifie un plan de paix, que signifient même des négociations ?

 

Il faut alorscomprendre que ce qui pose problème, c'est le projet sioniste de faire de laterre palestinienne un Etat juif, purement juif. Tant que l'idéologie sionistemarquera la politique israélienne, il n'y aura pas de paix autre que celleproposée par le sionisme, c'est-à-dire l'acceptation par les Palestiniensd'abandonner leur terre. C'est l'idéologie sioniste qui constitue l'obstacle àla paix, qui s'oppose à la possibilité pour tous les habitants de la terrepalestinienne de vivre ensemble à égalité.   

 

remarque sur lescolons 

 

Aujourd'hui sedéveloppent des tensions entre l'armée israélienne et les colons comme on peutle voir à Hébron. Comme cela s'est passé au moment du retrait de Gaza, l'interventionde l'armée israélienne contre les colons permet de faire illusion. Lacontestation des colons contre la politique du gouvernement israélien laisseentendre que le gouvernement s'oppose aux opposants à la paix. Qu'en est-il ?La colonisation est une politique d'Etat et s'il y a des débordements, ceux-cisont la conséquence d'une politique. La colonisation participe de la conquêtedu territoire palestinien et de la volonté de faire partir le maximum dePalestiniens. Les colons ne sont que les soldats de cette conquête et si desconflits éclatent entre les colons et l'armée ces conflits ne remettent pas encause la politique générale. La question reste, pour l'Etat, de garder lecontrôle se sa politique et, si cela est utile, de montrer une belle image departisan de la paix comme a su le faire Sharon avec le retrait de Gaza.

 

Autre point, cesconflits permettent de renvoyer la responsabilité de la violence contre lesPalestiniens à ceux que l'on appelle les extrémistes religieux. En fait ils'agit plus de l'instrumentalisation du religieux par le politique que desoumission de la politique au religieux. Cette instrumentalisation du religieuxocculte le fait que les colons ne sont pas tous des extrémistes religieux, loins'en faut. Pour développer la colonisation, les divers gouvernements israéliensont donné des facilités d'installation dans les colonies, en particulier auximmigrants juifs arrivant en Israël. Mais il est bon, pour des raisons d'image,de rejeter la violence sur ceux qui n'ont fait que suivre la politique del'Etat, ce qui a conduit à distinguer, parmi les colonies, celles qui sontlégales parce que sous la direction du gouvernement et celle qui sont illégalesparce qu'elles viendraient de la seule initiative des colons ; une façon d'occulterla caractère illégal de la colonisation d'Etat au regard du droitinternational.

 

Rudolf Bkouche

 

 

…et dansl’univers politique des ultra-racistes et fières de l’être

 

Le Rabin ShalomDov Wolpe, animateur des QG pour Sauver le peuple et la Terre d’Israël et MoshéFeiglin, le super-faucon des faucons du Likoud, nous annoncent  sans barguigner que l’heure de l’OAS juived’Israël est arrivée !

 

Nous ne sommespas surpris  - ni inquiets… Pas plusqu’auparavant !  Le fait colonial a été,est, et sera en plein élan ….tout le temps que la doctrine sioniste sera àl’œuvre.

 

Les dirigeants del’état ne peuvent  plus mobiliser  des troupeaux de pionniers  (du genre kibboutz),  occupés comme ils lesont  à « faire fleurir » la Galilée et le Néguev.  On a trouvé  des substituts : descosaques qui,  au nom de la bible ou dusionisme (sans ses décors et ses compromissions),  sont prêts à continuer  l’entreprise coloniale….

 

Bichonnés,nourris, aimés par les pouvoirs en place, ils ont grandi, sont devenus forts et ont  fait des petits.

 

Leurs projetssuivent la ligne parentale, mais avec un zeste d’indépendance que leur géniteura  pensé toujours pouvoir contrôler.

 

Le visage dusionisme des années 40, 50, 60 est le messianisme de gauche à la gloire dunettoyage ethnique,  appelé constructiond’un état ;

 

Une fois l’étatacquis,  l’appareil dirigeant essaie des’accommoder tant mal que bien, avec la formule «juif et démocratique », qui n’est pas encore devenu un cas d’école pourdéfinir un apartheid structuré légalement dans les institutions de l’état(droits civils, possession de la terre et expulsions, budgets...) et la libertéd’expression …qui s’arrête si on met en cause le caractère juif de cet état.

 

Le visage dusionisme comme il apparaît à partir des années 80 est en pleine effervescencedes nos jours : le messianisme de droite, fasciste, xénophobe et parfois ultrareligieux,  à la gloire d’ UN GRANDISRAËL et  pour l’exclusivité du  grand peuple juif.  Les hordes dressées sous cette bannière sepréparent à confisquer l’appareil de  labourgeoisie  ashkénaze de Tel Aviv.

 

L’esprit du juifisraélien lambda déjà « lepenisé », à mon avis, les adeptes du projet OAS messianisme juif  ne trouveront pas de grands obstacles à leurmarche en avant, la  marche versJérusalem. Et,  avec eux,  l’oxymoron « Juif et Démocratique » pourra reposer. Paix à ses cendres !   L’art del’embrouillage c’est-à-dire la « communication » est, pour ses adeptes,  d’ordre bassement matériel.

 

Il y a un peupleélu et un bon arsenal d’armes stockées , l’armée infiltrée  et pas de comptes à rendre à personne !

 

L’OAS desFrançais en Algérie est resté plutôt dans la minorité ; l’OAS des juifsd’Israël , sera la  majorité a venir …..?

 

Les «porteurs/euses des valises » ont des beaux jours de courage devant eux

 

liliana  C K

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